19 Avril 2019
Ce matin, pour changer, nous avons un bus 'colectivo' : on a goûté à la couleur locale ou la cour des miracles 😉
Le coup classique : on s'arrête un peu partout dans des endroits pas possibles pour prendre et faire descendre des passagers. Le bus s'est rempli très vite, les derniers à monter se retrouvent debout.
Comme personnalité, on a eu : des dames en costume traditionnel (à l'odeur persistante et aux jupons très volumineux), un livreur d’œufs, un monsieur désemparé par la mort de l'ancien président et persuadé d'un complot et apostrophant assez violemment Seb (car selon lui l'ex-président se serait enfui en France déguisé en femme - et il en avait la preuve ! Ça reste à vérifier)
Un truc qu'on avait pas encore vu : des vendeurs à la sauvette qui grimpent dans le bus pour vendre du pain, des poivrons farcis, de la gélatine, de la chicha (boisson à base de maïs fermenté) ... Certains sont même restés dans le bus pour vendre des kilos de pain.
Le tout avec une musique locale (et assez horrible) qui tournait en boucle.
Après 3h30 de bus local, nous descendons à Tinke (petite bourgade) où le marché bat son plein. Une pause pipi s'impose mais dans une arrière cour à l'hygiène douteuse... Puis c'est parti pour un rallye à 8 entassés dans un break Toyota (dont 3 dans le coffre avec les bagages et la bonbonne de gaz) conduit par le Sébastien Loeb local ! Tout ça sur une belle route de rallye : caillouteuse et poussiéreuse à souhait !
On arrive à Pacchanta (le camp de base de l'Ausangate à 4400m), nos 2 porteurs qui étaient dans le coffre s'affèrent pour nous préparer le repas dans leur seule pièce de vie (elle aura servie de cuisine, salle à manger et dortoir). Ils nous ont préparé une soupe de semoule aux légumes puis pâtes bolognaise, le tout arrosé d'une infusion de coca (pour être en forme).
A 14h, on démarre notre trek avec nos 2 porteurs et leur mule dont une pour Camille, notre guide Christian et Brenda (on n'a pas bien compris qui c'était - vraisemblablement son copine). On a vu l'Ausangate sous les nuages, des alpagas, des fermes, de jolies lagunes de couleurs différentes, de superbes vallées, des tourbières, des glaciers, des canards sauvages et des vendeuses de souvenirs (vraiment au milieu du nulle part). Nous sommes rentrés au coucher du soleil après avoir parcouru 12 km en 4 heures et dépassé les 4800m.
Photos de notre 1ère journée de treck
Après un repas traditionnel et quelques pop-corn, nous avons passé notre première nuit à 4400m dans une chambre spartiate donc sans chauffage et fermant avec un simple clou. Il faisait un froid de mort, heureusement l'agence avait prévu de bons sacs de couchage !
La nuit a été morcelée car nous avions eu chaud finalement et puis quelqu'un à débouler dans notre chambre au milieu de la nuit.
Seb s'est levé au lever du soleil et en a profité pour faire de belles photos des montagnes qui nous entouraient.
A 8h30, nous sommes repartis pour la 2ème partie du trek en direction de Tinke par les montagnes (pas la route la plus facile...). Une mule pour Camille et l'autre avec toutes nos affaires y compris la bonbonne de gaz.
On a commencé par 200m de dénivelé positif (au moins) sans chemin balisé : une tuerie ! Puis nous avons rejoint un plateau rempli de tourbières et de ruisseaux.
A un moment, il a fallu traverser un ruisseau assez large. Comme c'était assez pentu, Camille a dû descendre et traverser à pied sur des pierres assez glissantes. Ce qui devait arriver, arriva... Camille a fini les pieds dans l'eau. Elle est remontée sur la mule en chaussette. Les chaussures ont séché à l'arrière de la mule !!
Les paysages étaient encore grandioses mais les montagnes étaient cachées dans leur manteau de nuages. Nous sommes arrivés vers 12h à Tinke.
Photos de notre 2ème jour de treck
Là nous devions reprendre le bus local mais après 40 minutes d'attente pas de bus. Le guide nous fait monter dans la voiture d'un taxi improvisé pour aller dans une ville un peu plus loin et espérer avoir un bus pour rentrer. Le bus est arrivé vers 13h et est parti à 13h30. Avec tout ça nous n'avions pas encore mangé ! 2h plus tard, nous sommes arrivés à Huaro et là surprise comme c'est Vendredi Saint, les restos sont fermés !
Il est 16h et notre ventre est vide. Nous partons au village dans l'espoir de trouver un truc à se mettre sous la dent. Pour 5 soles, on rentre avec 2 paquets de chips, 3 mandarines, 3 tomates, 4 bananes, 2 pains et 2 bouteilles d'eau.
2h après, le guide nous informe que finalement ce soir on doit se débrouiller seul (on avait prévu d'aller au resto de la ville d'à côté ensemble) donc on retourne dans notre mini supérette. On achète des tomates et des pâtes. Je n'aurais pas cru cuisiner au Pérou ! La dame de notre chambre d'hôte (Qali Samanawasi) nous prête gentiment de quoi faire cuire les pâtes et manger !